C’était un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, un temps où les médias et l’actualité étaient en noir et blanc. Cette revue en a fait son titre. Du noir et blanc, en veux-tu en voilà, sur la Une et dans les pages intérieures.
L’hebdo est né sept mois après la Libération de Paris, le 27 février 1945, à l’initiative de Jean Valdeyron (1911-1999).
A la Une du numéro présenté aujourd’hui, un certain (Johnny) Hallyday, la star montante de la chanson yéyé du début des années 60. Avec un scoop sur sa vie intime : pour l’idole des jeunes, priorité aux copains. Les filles passeront après. Titre en pages intérieures : « Johnny Hallyday : je n’ai pas le droit d’aimer« . Explications : « des contrats lui interdisent formellement de devenir un personnage autre que celui qu’idolâtrent ses fans. » Résultat son idylle « avec la bien jolie Patricia Viterbo » ne pas vraiment pu éclore au grand jour, pour se protéger de ses fans et surtout des contrats signés…
La revue cite le portrait que le musicien basque José de Azpiazu fait de Johnny : » un technicien de la fantaisie, un garçon hardi sans doute, farfelu peut-être, mais dénué de tout sens commun et auquel seul son culot pouvait permettre éventuellement une réussite. »
Johnny Hallyday restera en haut de l’affiche jusqu’à sa mort en 2017. Quand à Noir et Blanc, son existence sera bien plus courte ; il disparaît en 1971.
Le Centre de la Presse possède plus de 200 exemplaires de ce titre dans ses collections.